L’avenir est à la campagne - Edition le Sang de la terre - 2008
L’homme contemporain ne croit plus en l’avenir, moral en berne, système économique fou, planète détruite au quotidien, surconcentration urbaine. Peu à peu, l’idée d’une autre vie s’impose. Ne pourrait-il exister enfin, vivre autrement ?
La surconsommation à laquelle il est enchaîné lui coûte la joie de vivre, lui insuffle un mal être permanent et profond. Il a besoin de tranquillité, d’équilibre. Le dépouillement – au sens philosophique – l’interroge. Il s’aperçoit qu’il n’est plus autonome, qu’il ne sait plus se débrouiller par lui-même, se nourrir et construire avec ses mains. L’angoisse environnementale, relayée par les médias, ajoute à son besoin urgent de changer la donne.
La campagne, parce qu’elle contient en germe les expériences humaines passées – solidarité, débrouille, prévoyance, patrimoine -, parce qu’elle est un laboratoire – greffe de population et de culture -, parce qu’elle est le refuge de l’ultime naturel, la campagne autorise l’utopie.
Face à la mondialisation, à l’explosion du prix de l’énergie, aux grands risques géopolitiques, la réponse économique est bien dans la relocalisation des échanges, dans la redécouverte des circuits courts, dans le terroir renouvelé. Le paysan, homme du pays, pluriactif, » polyculteur « , a vocation à exister de nouveau pour nourrir les hommes.
Par ailleurs, le rêve du petit domaine, partagé par tant d’individus et de communautés n’est-il pas en train de reprendre corps ? II autorise un modèle alternatif, l’autonomie, voire l’autosubsistance en cas de crise aiguë. Le contemporain, auquel on fait croire que le progrès apporterait le bonheur, a compris que les petits bonheurs sont à portée de main.